Site EIF : Aidez-nous à mesurer la qualité de l'air en nous permettant de poser des capteurs chez vous

Environnement

La Ville de Montreuil est très attachée à veiller sur la santé de ses administré-e-s. C’est pourquoi elle souhaite s’assurer que la dépollution du site EIF sera sans impact sur la santé des riverains de l’ancienne usine. Pour ce faire, Montreuil a mobilisé le Laboratoire central de la Préfecture de police de Paris (LCPP), structure neutre compétente en la matière, pour qu’une campagne d’analyse de l’air ambiant et des sols soit lancée dans les habitations mitoyennes.

QUI ?
Les riverains volontaires habitant à moins de 200 m du site (pour commencer) peuvent candidater pour autoriser à poser des capteurs et ainsi établir une première liste de points de contrôle.Rues concernées : côté pair de la rue Pierre-de-Montreuil et une partie rue Saint-Antoine.

OÙ ?
Ces points de contrôle peuvent être :

  • des habitations, idéalement en rez-de-chaussée, particulièrement s’il y a des personnes sensibles (enfants, malades...)
  • des caves ou vides sanitaires, s’ils sont accessibles
  • des puits donnant directement sur la nappe phréatique

QUAND ?
La première campagne de prélèvements débutera à partir du 10 mai 2021 et se poursuivra à plusieurs reprises durant le processus de dépollution du site EIF.

COMMENT ?
Ce type d’analyse d’air suppose la pose de capteurs passifs, constitués de charbon actif, une matrice absorbante. Non bruyants, ils sont placés dans le logement ou à l’extérieur pendant 7 jours, période durant laquelle divers polluants pénètrent et sont absorbés par le capteur. 

Les capteurs doivent être placés à environ 1,5 m du sol et au moins 1 m des murs. Légers et peu encombrants, ils peuvent être fixés sur un petit trépied, ou suspendus à un fil accroché au plafond ou sur un luminaire. Les pièces de vie sont à privilégier des autres locaux. Un prélèvement en sous-sol peut être réalisé en complément. A l’extérieur, un abri protège les capteurs des intempéries. 

Lors de l’enquête du LCPP, leurs experts complèteront les éléments recueillis (ventilation, ...) et en profiteront pour détecter de potentielles situations à risque (intoxication au monoxyde de carbone) liées aux installations de chauffage ou de production d’eau chaude.

POLLUTION DU SITE EIF
Le passé industriel de la Seine-Saint-Denis fait que son territoire est particulièrement impacté par les pollutions de sols, souvent mises en évidence lors de la cessation d’activité d’une usine.

Depuis 1871, sur le site EIF, différentes activités industrielles se sont développées, divers produits chimiques ont été stockés et utilisés, en particulier du tétrachloroéthylène (famille des COHV) et du benzine (mélange d’hydrocarbures aromatiques renfermant du benzène, famille des BTEX).

ETUDES ET PRÉLÈVEMENTS SUR LE SITE EIF ET SES ABORDS
Dès 2012, des études conduites sur le site et ses abords montrent une pollution importante des sols, des eaux souterraines et des gaz du sol en COHV et BTEX.De 2013 à 2017, les eaux souterraines, l’air ambiant et l’eau du robinet sont surveillés sur le site et en 2015 en limite proche. Depuis 2016, des prélèvements hors site ont pu être réalisés dans des puits privés et le ru Gobétue qui ont montré l’extension de la pollution de la nappe.

DÉPOLLUTION DU SITE : UN PROCESSUS ÉCOLOGIQUEMENT VERTUEUX
L’Etablissement public français d’Ile-de-France (EPFIF), propriétaire du site EIF, a engagé la dépollution du site, en partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Le traitement envisagé est un processus écologiquement vertueux, utilisé depuis les années 90, qui consiste en une dépollution in-situ d’extraction multi-phases combinée avec un dispositif de venting. Emetteur faible de gaz à effet de serre, il engendre peu de désagréments aux riverains.

TECHNIQUES
Une centaine d’aiguilles sont implantées dans le sol, entre 3 et 5 m de profondeur, pour extraire les polluants présents sous forme absorbée dans les sols, gazeuse dans les vides interstitiels du sol et dissoute/libre dans les eaux souterraines. Ces aiguilles sont reliées par réseau à un extracteur (pompe à vide) qui génère une dépression dans le sol (150 m bar de dépression dans les aiguilles). Les fluides (air et eau) extraits sont ensuite traités en plusieurs étapes (devésiculeur, séparateur, filtres à charbons actif) puis sont rejetés dans le réseau d’assainissement (eau) et dans l’atmosphère (air) à des teneurs conformes aux normes et seuils réglementaires. Les produits récupérés sous forme libre sont stockés avant d’être envoyés vers des exutoires adaptés. Cette phase de traitement in-situ dure entre 18 et 24 mois en fonction des résultats obtenus.

 

Déposez votre candidature pour la 1ère campagne de prélèvements à partir du 10 mai avant dépollution du site EIF

 

Consultez les documents (études, cahier des charges de la dépollution, plans de gestion...)