De nouvelles espèces observées
La biodiversité représente l’ensemble du monde vivant dans lequel se distinguent trois niveaux d’organisation : la diversité génétique, la diversité des espèces et la diversité des écosystèmes. Le concept de biodiversité inclut également les différentes interactions au sein de ces trois niveaux. Pour bien protéger la biodiversité à tous les niveaux de la société (indivus, collectivités, entreprises, Etats..), il faut bien la connaître...
Saviez-vous que des renards, des fouines, des hérissons, des perruches à collier, des lapins.... sont régulièrement observés dans la ville ? La ville tient à jour les données des espèces faune et flore inventoriées sur le territoire. Ces listes constituent des bases pouvant permettre de mieux protéger certaines espèces en déclin et invitent les habitants à agir à leur niveau.
- Voir la fiche inventaire de la biodiversité locale (observatoire de l'environnement)
- Voir la liste des espèces faune-flore recensées à Montreuil (fichier tableur)
- Voir la synthèse 2021 du groupe local LPO Montreuil et alentours
Pour permettre de préparer des études hydrologiques et faune/flore sur le site des futurs "Sentiers de la biodiversité" dans les murs à pêches, des travaux de nettoyage (plusieurs tonnes de déchets évacués !) ont été réalisés à l'automne 2018 permettant l'accès à l'émergence du ru Gobétue. Des gammares y ont été découverts. Ces petits crustacés d’eau douces n'étaient pas encore recensés dans l'inventaire de la biodiversité de Montreuil (voir l'Observatoire de l'Environnement sur le site de la ville). Une vie aquatique dans le ru sensé être pollué aux solvants est plutôt encourageante.
Entre février et octobre 2019, pour observer l'évolution des espèces tout au long des aménagements des Sentiers de la Biodiversité à venir, le bureau d’étude Office de Génie Écologique (O.G.E) a effectué des relevés faune / flore dans certaines parcelles du site ouest des Murs à Pêches (avec pose de pièges photos et de plaques pour les reptiles).
Voir les résultats de l'étude inventaire faune flore dans les murs à pêches 2019
Un ver luisant (sans doute le lampyre ou ver luisant commun - Lampyris noctiluca) aperçu en juin 2018, ne figurait pas non plus dans l'inventaire de la biodiversité de Montreuil. Une présence importante de lucioles et de lampyres semble pouvoir être considérée comme un des indicateurs de bon état de naturalité de l'environnement nocturne. Les vers luisants sont en régression partout dans le monde, probablement à cause de l'éclairage nocturne.
Une nouvelle espèce d'oiseau a été ajoutée à la liste du parc des Beaumonts, le Sizerin flammé, qui a fait deux apparitions au début du printemps 2018.
Voir les relevés de l'association Beaumonts Nature en Ville
Une autre espèce, moins réjouissante pour les abeilles celle-ci, est apparue fortement en 2018 à Montreuil comme dans toute l'Ile de France : c'est le frelon asiatique Vespa velutina. Cette espèce a causé de sérieux dégâts dans les colonies d'abeilles. Mais en 2019, les attaques ont été beaucoup moins marquées.
En savoir plus
En 2019 une espèce étonnante le Fuligo jaune (végétal, champignon ou un animal ?) a été identifié au parc des Beaumonts.
Voir l'article de Pierre Rousset, association Beaumonts Nature en ville
Prévention contre le moustique tigre
Pour prévenir l'éventuelle implantation du moustique tigre aedex albopictus sur le territoire, la Direction Générale de la Santé a organisé une surveillance renforcée des villes dont celle de Montreuil entre le 1er mai 2018 et le 30 novembre 2018. Cette surveillance consistait en la pose de piège-pondoirs et l'écoute des signalements des particuliers sur le site :
www.signalement-moustique.fr
Qui fait les observations et rentre les données d'inventaire ?
La ville fait parfois appel à des spécialistes experts (naturalistes, écologues...) pour des inventaires faune ou flore particuliers : flore du cimetière, espèces du secteur des murs à pêches... De nombreux contributeurs rentrent également les données comme des professionnels du MNHN, des amateurs (quasi professionnels) comme les membres de l'association Beaumonts Nature en ville qui fournissent des données sur ce parc depuis 1997 ! Et depuis 2021, le groupe local LPO "Montreuil et alentours" rédige une étude synthétique pour l'avifaune dans la ville.
Pour suivre les effets du Plan de gestion différenciée dans les espaces verts de la ville mis en place en 2018, les jardiniers participent également à des inventaires participatifs professionnels (florilèges, Propage...).
Enfin, dans le cadre des "sciences participatives" il est possible pour chacun de contribuer à fournir des données sur les espèces cotoyées autour de soi, par ex. dans son jardin (programmes de VigieNature papillons ou oiseaux). Ces observations intéressent les scientifiques et permettent aux observateurs de prendre conscience de la biodiversité autour de soi et comment elle réagit aux actions humaines (par ex. ne plus utiliser de pesticides).
L'observatoire participatif Observ'acteur, proposé par l'ODBU (Observatoire Départemental de la Biodiversité Urbaine de la Seine Saint Denis) permet de rentrer des observations faune et flore sur le territoire depuis un ordinateur ou un mobile.
https://observacteur.seinesaintdenis.fr (créer un compte géoportail au préalable).
L'ODBU fournit régulièrement à la ville une extration de la base départementale correspondant à toutes les données connues sur le territoire de la ville.
Voir l'état de la connaissance de la biodiversité à Montreuil (fiche ODBU)
Préserver la biodiversité locale
Au printemps 2018 la ville a lancé son "premier plan de gestion différenciée" des espaces verts, une démarche écologique visant à adapter l'intensité de soins en fonction des espaces, en harmonie entre la vie du sol et les interactions avec les plantes, les insectes, les oiseaux et les habitants. Une formation de 3 jours a permis de sensibiliser tous les jardiniers du service Jardins et Nature en Ville à l'adoption de nouvelles pratiques sur tous les espaces municipaux : éco pâturage, aggradation des sols (retour à un état vivant, avec les insectes, les sédiments et les nutritifs naturels), paillages, plantes accompagnatrices, engazonnement des stabilisés, plantations sur cellulose, techniques culturales simplifiées, fauche tardive, hugelkultur (butte de culture autofertile), agroforesterie....
Un plan, proposé par les agents jardiniers eux-mêmes, définit site par site les niveaux d'entretien selon 4 classes : soigné, jardiné, semi-naturel et naturel. Des changements de fond seront visibles à moyen et long terme, une communication spécifique accompagnera cette démarche qui appelle un bouleversement des habitudes pour les agents et un changement de regard pour (certains) habitants. La mise en place de la gestion différenciée se déploiera sur plusieurs années et des sites témoins permettront de présenter la démarche progressivement aux habitants.
Plus de renseignement :
Service Jardins et Nature en Ville
01 48 70 60 08
Rapprocher urbanisme et biodiversité
Dans le nouveau PLUi validé en 2020, les trames vertes et bleues sont prises en compte dans une OAP spécifique (orientation d'aménagement et de programmation) précisant 3 thématiques :
- Protéger et développer les composantes «naturelles» majeures du territoire : les grands parcs, les murs à pêches, le cimetière (à végétaliser)
- Mettre en lien les différentes composantes du territoire en lien avec la trame verte d’Est Ensemble : principe du Parc des Hauteurs (un parcours reliant les différents structures vertes du territoire)
- Développer et maintenir la nature en ville : préserver les jardins familiaux, partagés et les espaces verts privés, encourager la végétalisation de l'espace public, des toitures, façades, des cœurs d’îlots.
La végétalisation des espaces devra se faire en fonction de l'objectif recherché : développement de la TVB et des corridors écologiques, gestions des eaux pluviales et limitation du risque d'inondations, lutte contre les îlots de chaleur et le réchauffement climatique.
Le règlement du PLU comprend les règles suivantes :
- Zone UG : Pour tout projet dont la surface totale des toitures terrasses est supérieure ou égale à 100m² une majorité de la superficie totale des toitures terrasses doit être végétalisée et comporter au moins 30 cm de terre ou de support de culture.
- 40% du terrain situé dans la bande de constructibilité secondaire doit être de pleine terre et végétalisés, en évitant leur morcellement.
- Zone UH : 50 % minimum de la superficie totale des espaces libres doivent être de pleine terre et végétalisés en évitant leur morcellement.
Règles complémentaires :
- Les arbres à grand développement doivent être préservés, ou, quand leur abattage est nécessaire, deux arbres à développement équivalent doivent êtres replantés sur le terrain pour un arbre abattu.
- 1/3 au minimum des espaces verts de pleine terre doivent être plantés d’arbustes et/ou d’arbres
- La superficie du terrain prise en compte pour le calcul des obligations de réalisation de surfaces d’espaces verts et végétalisés ne tiendra pas compte de la partie de la superficie du terrain inscrite en emplacement réservé et de la partie de terrain soumise à une servitude d’alignement.