Les 5 axes du projet de la Ville

L’avenir des Murs à pêches, au travers des projets impulsés par la Ville ou soutenus par elle via notamment les budgets participatifs proposés par les associations et les habitants du quartier, sera désormais écrit et décliné concrètement autour de cinq axes.

1- Développer le potentiel naturel des Murs à pêches

Afin de renforcer le caractère écologique du site, plusieurs actions sont menées

La création du sentier de la biodiversité, qui vise à créer des cheminements et des ouvertures au coeur des murs à pêches. Grâce à de nouvelles plantations, la richesse végétale sera renforcée.


Une subvention européenne a été obtenue, d’un montant de 617 140 € pour la mise en oeuvre de ce projet. Les travaux s’étaleront sur trois ans, de 2018 à 2020, et demain, les jardiniers de la Ville seront mobilisés pour entretenir les lieux.

La renaturation du ru Gobétue. Ce cours d’eau qui traverse les sites d’Est en Ouest a été en grande partie recouvert et canalisé.
Le faire ressurgir permettra de recréer un milieu humide au coeur des Murs à pêches, milieu source de biodiversité.
L’Agence de l’eau Seine Normandie accompagne financièrement la Ville pour la réalisation de cette action.

Les sentiers de la biodiversité et le ru Gobétue

2- Implanter l'agriculture en ville

Les Murs à pêches ont été construits dans une perspective de production agricole. La Ville souhaite impulser le développement de projets agricoles et s'inscrire dans le respect de la nature en s’inspirant de la permaculture et de l’agroécologie.

Trois projets sont déjà identifiés :

  • L'extension du jardin Pouplier qui développe la permaculture
  • L’installation d’un jardin-verger (d’une forêt jardinée, d’un verger itinérant et de pépinières) au 136, rue Saint-Antoine
  • L’installation du jardin Murs à Fleurs au 25, rue des Jardins Dufour

La mise en place de ces projets s’accompagne d’un travail sur la dépollution du site grâce à la recherche de partenariats avec des spécialistes qui proposent des solutions innovantes et naturelles (AgroParisTech, l’Institut de recherche et de développement ou encore Greenation).

3- Conforter les Murs à pêches comme un haut lieu de la culture montreuilloise

De nombreux évènements culturels et artistiques, soutenus par la Ville, ont lieu au coeur des Murs à pêches. Le respect de la préservation de la biodiversité et des activités agricoles, ainsi que de la tranquillité des riverains implique qu'une véritable stratégie d'occupation des lieux soit mise en place, pour accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions.

Les Murs à pêches méritent d’être connus et reconnus. Aussi, les services de la Ville travaillent, en partenariat avec les services de l’État, à l’obtention de labels et de classements (Jardins remarquables, classement au titre des Monuments historiques et d’extension du classement au titre des sites et des paysages).

4- Préserver le caractère patrimonial des Murs à pêches

Les 34 hectares du site des Murs à pêches recèlent 17 kilomètres de murs en plâtre, témoins du passé horticole de notre ville. Si certains sont encore en bon état, la plupart d’entre eux, faute d’un entretien régulier, sont très dégradés voire dangereux pour les visiteurs.

Depuis 2015, la Ville a donc fait le choix de consacrer chaque année 100 000 € de son budget pour restaurer les Murs à pêches et préserver ainsi cette partie de son histoire.

Parce qu’il s’agit d’un vaste chantier, dont l’ampleur dépasse largement les possibilités de la municipalité, les partenariats sont recherchés. La Ville s’associe donc avec l’État, les associations et la Fondation du patrimoine pour travailler main dans la main et coordonner l’action des différents chantiers bénévoles, d’insertion et professionnels.

En savoir plus sur la restauration des murs à pêches

Le projet "Espaces Imaginaires Fertiles" - réhabilitation de l'usine EIF

5- Permettre le maintien des activités et améliorer les conditions de vie des habitants

Considérer l’héritage des Murs à pêches, c’est aussi prendre en compte l’histoire plus récente. On y cultivait au XXème siècle, on y vit et on y produit depuis.

Faute d’un projet cohérent, les installations des entreprises ou des habitants se sont faites au gré d’opportunités de terrains disponibles et faute d’intervention publique les conditions de vie de ces occupants se sont dégradées.

La Ville fait le choix de conforter et de développer le pôle d'activité existant sur le site, notamment autour de l'économie sociale et solidaire et de permettre aux familles présentes historiquement sur le site de vivre dans des conditions décentes, avec l'assurance de rester sur place.