Une statue monumentale en exil à l'effigie du poète syrien progressiste Abû Al-'Al  Al-Ma'arri

Une statue syrienne, représentation artistique de la tête du penseur syrien Abû Al-'Al  Al-Ma'arri, poète du XIe siècle (963 – 1057) dont l’œuvre entière interroge les notions de liberté, de religion, de libre arbitre et d'amour trône à l'entrée de la ville, porte de Montreuil. 

Inaugurée le 15 mars 2023 par Patrice Bessac, Maire de Montreuil Alexie Lorca, Adjointe au maire, déléguée à la culture et à l’éducation populaire et l'association Najoon, cette sculpture représente la tête du penseur syrien Al-Ma’arri, poète du 11ème siècle (973-1057) interrogeant les notions de liberté, de religion, de libre arbitre et d’amour.

La statue d’origine représentant le poète fut décapitée par des intégristes au début de la guerre en Syrie. La diaspora intellectuelle des syriens en exil (poètes, cinéastes, écrivains, chercheurs) a demandé à la ville de Montreuil d’accueillir une nouvelle statue réalisée par Assem Al Bacha, un sculpteur syrien, en exil lui même à Grenade.

Cette sculpture en bronze est réfugiée à Montreuil, jusqu’à ce qu’elle puisse retourner dans une Syrie libre.

► Retour sur l'inauguration

Extrait d'un poème d'Abul-Alâ Al Ma'arri lu par Alexie Lorca au Conseil Municipal du 8 février 2023

Foi, incroyance, rumeurs colportées,
Coran, Torah, Évangile
Prescrivant leurs lois …
À toute génération ses mensonges
Que l’on s’empresse de croire et consigner.
Une génération se distinguera-t-elle, un jour,
En suivant la vérité ?
Deux sortes de gens sur la terre :
Ceux qui ont la raison sans religion,
Et ceux qui ont la religion et manquent de raison.
Tous les hommes se hâtent vers la décomposition,
Toutes les religions se valent dans l’égarement.
Si on me demande quelle est ma doctrine,
Elle est claire :
Ne suis-je pas, comme les autres,
Un imbécile ?