Connaître et prévenir les addictions au proto' et autres conso'
Mis à jour le 22 mai 2025
Mis à jour le 22 mai 2025
Une consommation banalisée qui peut, sans modération, devenir dangereuse. Sa visibilité dans l’espace public (cartouche ou bonbonne sur les trottoirs) inquiète.
C’est quoi ?
Combien ça coûte ?
Qui consomme ?
Comment se consomme le proto ?
le protoxyde d’azote est une substance addictive pouvant engendrer une dépendance avec des symptômes plus ou moins graves, que la consommation soit occasionnelle ou fréquente.
Souvent le proto est utilisé avec d’autres produits comme l’alcool, le cannabis ou les poppers (effet vasodilatateur).
L’effet recherché de ces mélanges a pour objectif d’augmenter l’effet principal, d’en découvrir de nouveaux ou de ralentir l’effet de la « descente ». Cependant les risques liés à ces mélanges sont mal connus mais surtout plus dangereux.
Ce gaz est hilarant, antalgique, anesthésique et hallucinogène.
Son action est rapide et réversible en moins de 5 min.
Il donne le fou rire, provoque l’ivresse, un état onirique, des distorsions auditives et visuelles.
Ces effets sont recherchés dans des ambiances festives ou tout simplement pour être bien avec son groupe de copains.
Ne pas être dans le jugement ni dans la moralisation, car cette approche coupe immédiatement le dialogue.
L’important est d’ouvrir le sujet, sans émettre de jugement négatif, en étant à l’écoute des motivations, des plaisirs, des sensations agréables ou non que la consommation procure. Ne pas hésiter à faire reformuler pour être sûr de ne pas mal interpréter.
Ne pas donner de conseil, car seule la personne va trouver ses solutions pour avancer.
Cette ouverture de dialogue va d’abord pouvoir permettre de donner les premiers messages des réduction des risques.
Synthèse de la loi n° 2021-695 tendant à prévenir les usages dangereux du protoxyde d’azote.
Il est prévu :
Ce sont des messages qui ont pour objectif de proposer une manière moins risquée pour la santé de consommer un produit.
Ces messages se déclinent pour toutes les consommations, mais par exemple, pour la consommation du protoxyde d’azote :
➔ Ne pas consommer seul pour pouvoir être aidé en cas de besoin.
➔ Ne pas consommer debout pour éviter de tomber.
➔ Respirer une bouffée d’air entre deux prises de proto pour ne pas être en manque d’oxygène.
➔ Décompresser le gaz dans un ballon de baudruche pour qu’il se réchauffe et ne provoque pas des brûlures de la bouche et des voies respiratoires.
➔ Je n’enchaîne pas les prises même si l’effet dure peu pour ne pas être en surdose.
➔ Je ne conduis pas après avoir consommé pour éviter de provoquer un accident du fait de mon manque de concentration et de réflexes.
➔ Je garde les cartouches loin des flammes, car ce gaz est très inflammable.
Première substance illicite consommée par les jeunes
L’expérimentation est rare avant 13 ans mais à partir de 15 ans, 16,5 % des jeunes ont déjà fumé du cannabis.
À 17 ans, 3 % des jeunes fument quotidiennement.
Durant ces dernières années, on constate une évolution des consommations vers des produits plus fortement dosés en THC (la molécule qui provoque les effets que nous connaissons) et vers des cannabinoïdes de synthèse.
Concernant les risques :
Une drogue pas si anodine que ça
À 17 ans, 86 % des jeunes ont bu de l’alcool et 50 % déjà à 13 ans.
Les consommations sont moins fréquentes mais de type « bindge drinking » ou API (Alcoolisation Ponctuelle Importante).
Concernant les risques :
La consommation de tabac avec une chicha est beaucoup plus importante et plus nocive que lorsque l’on fume des
cigarettes.
Concernant les risques :
Cette consommation doit alerter les professionnels, car elle est banalisée et les jeunes n’ont pas conscience des risques.
Sa consommation est largement banalisée…
Depuis 2000 on observe une baisse constante des consommations à l’exception de celles des femmes qui viennent
doucement rejoindre celles des hommes.
La consommation de la cigarette électronique (50 % des jeunes de 17 ans l’ont expérimentée) a un effet intéressant,
car elle permet d’éviter les substances nocives comme le goudron, le monoxyde de carbone… (substances cancérigènes),
et est utilisée pour aider les fumeurs à arrêter.
Le tabac est la première cause de mortalité en France avec 75 000 morts par an.
Même si elle inquiète beaucoup les parents et les professionnels, c’est la drogue la moins risquée par rapport à celles qui sont citées ici.
Cependant, c’est la plus accessible, la moins coûteuse et la plus discrète. Sa consommation via les ballons lui donne un côté festif et enfantin.
C’est pourquoi, elle constitue la première consommation psycho active des adolescents dès 12 / 13 ans, parfois
même avant.
La vigilance des adultes est particulèrement nécessaire.
➔ Hôpital de Montreuil
➔ Service psychiatrieaddictologie 01 49 20 31 62
➔ CSAPA La Mosaïque 40 ter, rue Marceau, 01 48 57 02 06
➔ CAARUD Proses 89 bis, rue Alexis Pesnon, 01 43 60 33 22
➔ CSAPA CAPASSCITE 70, rue Douy Delcupe, 01 48 57 14 21
➔ CDPS Montreuil 77, rue Victor Hugo, 01 71 29 22 10
Sur Montreuil :
➔ « Rues et Cités » 24, bd Paul-Vaillant- Couturier, 01 41 72 02 81
Actions de prévention spécialisées auprès d’adolescents et de jeunes adultes en difficulté dans les quartiers de Montreuil
➔ « Solienka » 15, rue Jules Verne, 01 43 63 72 11
Soutiens psychologiques
➔ « Vie libre » 77, rue Victor Hugo, 06 13 01 18 54 ou 06 24 86 37 75
Lutte contre les causes directes et indirectes de l’alcoolisation, des addictions et mène des actions de prévention
Cette brochure contient toutes les informations pratiques à connaître pour prévenir les addictions au protoxyde d'azote et autres drogues au quotidien
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