Saturnisme | intoxication au plomb

► Qu’est-ce que le saturnisme ?

Le carbonate de plomb ((PbCO3)2·Pb(OH)2) est un composant de la céruse, un pigment blanc utilisé depuis l’antiquité pour produire des peintures ou du khôl (utilisé pour le maquillage). C’est un produit toxique.

Le saturnisme est l'intoxication de l’organisme par le plomb, provocant divers symptômes :

  • altération développement et du fonctionnement du système nerveux 
  • perturbation de la croissance 
  • atteintes cardiaques, rénales, digestives et hématologiques 
  • troubles psychologiques.

C’est la première maladie professionnelle reconnue. Aujourd’hui, le saturnisme affecte particulièrement la population infantile et les femmes enceintes. L’utilisation de plomb dans les peintures a été interdite à partir de 1949, mais la plupart des immeubles anciens en contiennent toujours. 

Si les revêtements de murs sont en bon état (peintures récentes ou papier-peint non décollé et non déchiré), le risque d’intoxication est faible, voire nul. Par contre, si des peintures anciennes sont visibles et dégradées (cloques, fissures, écailles...), le plomb est dit accessible, il y a un risque. Parlez-en à un médecin ou à la PMI.

Les enfants qui ingèrent des poussières ou des écailles de peinture ou qui grattent les murs s’intoxiquent par le plomb qu’ils contiennent et sont affectés par le saturnisme. Les femmes enceintes transmettent l’intoxication au fœtus.

► Quelques chiffres

50 microgrammes par litre de sang : C’est le seuil de plombémie à partir duquel on parle d’intoxication au plomb. Le saturnisme chez les enfants mineurs est une maladie à déclaration obligatoire par le médecin.
1500 : C’est le nombre de bâtiments pouvant potentiellement contenir du plomb accessible à Montreuil.
2600 : C'est le nombre d'enfants de 0 à 6 ans qui demeurent dans ces immeubles (estimation). 

Vous habitez un logement construit avant 1949 ?
Vous êtes enceinte ou allaitez votre enfant ?
Votre enfant est mineur ?

Repérez :

  • Si la peinture de votre logement s'écaille.
  • Si votre enfant joue près des écailles ou des poussières.
  • S’il ingère des objets non comestibles : plâtre, poussières, jouets en métal, boutons de vêtements, cheveux... (maladie de pica).

► Agissez

Parlez-en au SCHS (un infirmier peut vous recevoir et vous conseiller), à votre médecin ou à la PMI.

  • Lavez-leur souvent les mains, surtout avant les repas et le coucher. Coupez régulièrement les ongles de vos enfants.
  • Ne rénovez pas vous-même les peintures car les poussières dégagées sont toxiques.
  • Si les écailles de peinture tombent sur le sol, ramassez-les. Ne laissez pas vos enfants les manger !
  • Pour le ménage, utilisez une serpillière humide. Ne balayez pas, cela diffuse les poussières contenant du plomb.
  • Evitez de laisser vos enfants jouer dans les parties communes, favorisez leurs activités : parcs de la ville, squares...
  • Une alimentation variée est indispensable à une bonne santé : l'intoxication est aggravée par le manque de fer et de calcium.
  • Attention à l’utilisation du khôl au niveau des yeux pour les adultes, ne pas l’utiliser pour les enfants.
  • Attention à l’utilisation de plats en terre cuite, certains peuvent contenir du plomb : terrines, plats à tajine...
Afin d'effectuer un signalement, vous pouvez télécharger le document suivant et le transmettre au contact indiqué.
télécharger le questionnaire

► Les actions du SCHS

Le SCHS lutte sur les plans technique, sanitaire et social contre la présence de plomb dans les immeubles anciens et dégradés, qui constitue un risque grave pour la santé des enfants, en lien avec l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France (ARS).

Sur le plan technique, les inspecteurs de salubrité du SCHS disposent d’un appareil de détection du plomb dans les murs, persiennes, garde-corps... Si du plomb est présent et qu’il est accessible, une procédure est engagée à l’encontre du propriétaire du logement, consistant dans un premier temps à lui adresser une injonction préfectorale de travaux.

Le SCHS s’assure que ces travaux sont réalisés en prenant toutes précautions utiles pour préserver la santé des occupants. Dans certains cas, un hébergement de la famille doit être mis en place le temps des travaux. Le SCHS dispose de logements pouvant être mis temporairement (le temps des travaux) à la disposition des familles, via une convention Ville-propriétaire-occupants.

Si le propriétaire ne fait pas les travaux prescrits, ils seront réalisés par l’autorité préfectorale, à ses frais.

Engager une procédure à l’encontre de votre bailleur

En tant que locataire, vous pouvez engager vous-même une procédure à l’encontre de votre bailleur. 

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Déposer un signalement

Avant de déposer un signalement au SCHS, assurez-vous de pouvoir fournir un maximum d’informations nécessaires au traitement de celui-ci.

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Vous avez de jeunes enfants ?
Vous habitez un logement construit avant 1949 ?

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