Observatoire de la mobilité

Des ménages de moins en moins motorisés

À Montreuil, de 42 300 en 2008, le nombre de ménages est passé à 47 800 en 2018. Ce dynamisme démographique marqué par une hausse de 13% du nombre de ménages en une décennie, s’accompagne d’une hausse remarquable de la démotorisation des ménages. Le nombre de ménages sans voiture a augmenté de 26% au cours de la même période.

Ce phénomène de démotorisation concerne également les communes limitrophes de Montreuil et le département de la Seine-Saint-Denis.

La démotorisation des ménages ne s’est pas faite au même rythme dans tous les territoires. Montreuil fait partie des communes où la part des ménages sans voiture est élevée, à l’image de Paris qui est la plus avancée dans ce domaine. En 2018, une moitié des ménages montreuillois n’est pas motorisée, tel que le tableau suivant le présente.

Les données suivantes du tableau suivant montrent que la motorisation des ménages ne dépend pas seulement de la taille de la population ni de la proximité avec Paris mais surtout des équipements de transport en commun de la commune.

À Montreuil, moins d‘un ménage sur dix dispose de plusieurs voitures en 2008. Cette part a baissé de 1.7 point en 2018. Le tableau ci-dessous montre les niveaux d’équipement en plusieurs voitures des ménages résidant dans les communes limitrophes et du département.

Des ménages de moins en moins motorisés

La baisse de la motorisation concerne également les ménages de l’Etablissement public territorial (EPT) Est-Ensemble.

À Est-Ensemble en 2008, la ville de Pantin est celle où la part des ménages sans voiture est la plus élevée (52%) suivie par Le Pré-Saint-Gervais et Montreuil (50% et 45% respectivement). En 2018, ces parts restent importantes mais c’est à Bagnolet que la progression est la plus rapide, avec - 6 points d’écart en dix ans.

Le mouvement de démotorisation est certes lancé mais à des seuils très différents qui ne semblent pas être liés à la proportion de ménages véhiculés en 2008.

Pour les ménages multi-équipés en voitures la démotorisation est plus lente entre 2008 et 2018.

Les modes de déplacement

Les transports en commun restent le principal mode de déplacement domicile-travail, trois actifs sur cinq les utilisent tandis qu’un actif sur cinq privilégient la voiture.
Les adeptes de la mobilité douce ou active (vélo ou marche) représentent quant à eux, 12% des 48 090 actifs occupés de la ville.

Mode de déplacement selon le genre

Les femmes ont le plus souvent recours à la marche et aux transports en commun que les hommes pour se rendre au travail. Elles sont aussi plus nombreuses à travailler à leur domicile. L'usage des deux-roues est exclusivement masculin, seules 15% des actives occupées les utilisent. L’utilisation du vélo semble tendre vers la parité.

À l'image de l’ensemble des actifs occupés franciliens, ceux résidant dans les communes limitrophes de Montreuil utilisent en majorité les transports en commun. La part de ce mode de déplacement dépasse largement 50% dans l’ensemble des communes sauf à Romainville (50%) et à Rosny-sous-Bois (48%).

Modes de déplacement selon le genre

Dans chacune des communes, les femmes ayant un emploi travaillent en majorité à leur domicile ou utilisent la marche pour aller au travail.

Dans l’ensemble des communes, les femmes actives sont plus adeptes de la mobilité douce que les actifs, cela est sans doute en lieu avec leur activité professionnelle.

À Montreuil, le vélo comme mode de déplacement pour le travail est utilisé à 45% par les femmes, c’est la part la plus élevée, suivie de près par celle des Romainvilloises (44%).
L’utilisation du vélo est beaucoup moins fréquente par les femmes actives ayant un emploi et qui résident à Noisy-le-Sec (23%).

Les deux-roues restent un mode de déplacement domicile-travail exclusivement masculin.

La voiture est le mode de déplacement pour le travail le plus utilisé par les hommes, c'est à l'image de la situation en Ile-de-France.

Les transports en commun, bien que mode de déplacement le plus utilisé par l’ensemble des franciliens restent un des moyens privilégiés par les femmes.

Les différents modes de déplacements dans les communes de la communauté d’agglomération.

Au Pré-Saint-Gervais, le fait de ne pas se déplacer pour aller au travail concerne 7 femmes sur 10, c’est la proportion la plus élevée. A l’inverse, à Bobigny et Pantin, ce sont les hommes qui sont concernés en majorité.

La marche est “féminine ” dans toutes les communes mais encore plus avec les femmes du Pré-Saint-Gervais qui privilégient ce mode de déplacement à 71%.

Les actifs qui privilégient le vélo sont en majorité des hommes mais la pratique tend à la parité à Montreuil et à Romainville, avec 45% et 44% de femmes. A l’inverse à Noisy-Le-Sec ou à Bobigny, ce moyen de locomotion est encore peu utilisé par les femmes, (23% et 22% respectivement).

Les femmes actives sont celles qui utilisent le plus un deux-roues pour leur déplacement professionnel dans le territoire, à l’inverse de celles qui habitent à Bobigny et de Bondy.

La voiture reste le mode de déplacement privilégié par les hommes pour leurs déplacements domiciletravail dans toutes les communes.

Les Transports en commun : ce mode de déplacement est le plus fréquemment utilisé par les femmes actives en emploi pour se rendre sur leur lieu de travail.